Philippe CAYLA

Agrégé de Géographie

Université d' Angers

 

11 Quai des Mariniers

49570 MONTJEAN sur Loire

Tel. 02 41 39 06 31

philippe.cayla.88.49@wanadoo.fr

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 


Document de travail

 

Fréquenter le patrimoine culturel sociétal ligérien, l'expérience de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine,

référence pour des enjeux patrimoniaux à l'échelle du bassin fluvial.

 

A la source de la fréquentation d'un site patrimonial se situe la médiation réalisée et donc, en amont, l'étude et la connaissance scientifique du sujet présenté. Bien sûr, la part atteinte du potentiel de fréquentation du site et sujet est largement fonction de l'investissement et de la qualité (authenticité, attractivité) de l'aménagement culturel consenti, la nécessaire mise en tourisme dépendant elle-même de cet indispensable tout.

C'est ce qu'illustre, seulement en partie par défaut d'achèvement, l'expérience de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine, nouveau né (1986) prometteur du patrimoine ligérien, mais abandonné par ses bonnes fées à l'issue d'une phase associative dynamique de recherche / médiation. Les résultats acquis ouvrent pourtant au développement possible d'une médiation / fréquentation inter sites de bassin fluvial, structurée en réseau, par le relais d'une étude à conduire dans le cadre d'un conseil scientifique.

Problématique d'une fréquentation patrimoniale du patrimoine sociétal ligérien

ou, la fréquentation comme résultante du travail et de l'investissement patrimonial.

 

La fréquentation du patrimoine culturel sociétal ligérien est la condition nécessaire à sa pérennité. Dans le domaine patrimonial "archéoethnologique" produit de l'interaction hommes / fleuve, c'est encore plus vrai que dans celui des châteaux, expression monumentale d'un patrimoine historique et artistique consacré. Très rapidement, au-delà de la connaissance scientifique qui suit la découverte de l'épave du bateau de Loire, du four à chaux ou four à chanvre et sous peine de retour à l'oubli voire de destruction, se pose la question de sa médiation, canal de sa fréquentation et donc par ses publics, de sa sauvegarde. Car sa médiation, au-delà de sa valeur absolue patrimoniale, est la meilleure publicité de ce nouveau venu du champ du patrimoine justifié à la fois par son utilité culturelle et par son rôle économique. Sa réalisation, dans un registre même modeste de moyens techniques, mais intellectuellement démonstrative, permet déjà d'en faire reconnaître la grande valeur culturelle et le rôle potentiel d'intérêt général, en particulier touristique, facteur de développement local.

 

Mais au-delà de la démonstration génératrice d'une fréquentation d'estime pionnière, se profile le seuil d'entrée d'un tourisme culturel de portée économique, à franchir par l'investissement institutionnel et la professionnalisation de la médiation. C'est là une mutation à réussir sur tous les plans, tant scientifique que d'audience grand public, par différents niveaux de lecture et moyens d'approche. Ce challenge difficile associant recherche patrimoniale à jour, muséographie et médiation performantes, n'est encore assumé nulle part en matière de valorisation du patrimoine fluvial ligérien.

 

Ce fut là une des directions et un des registres de travail de l'association de préfiguration de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine dont les expositions et visites de site faisaient immédiatement écho à l'étude du sujet travaillé et aux préoccupations de sauvegarde d'un patrimoine. Qu'ils soient mariniers, industriels, ruraux, d'archéologie fluvial, ces patrimoines d'intérêt local à régional ou de bassin fluvial, l'Ecomusée a largement contribué à les révéler, avec des moyens associatifs limités. Cette quasi simultanéité de la recherche et de la médiation, forte de la nouveauté et passant à chaud par les canaux médiatiques de la presse et de la télévision régionale, a permis de populariser auprès du public et de diffuser auprès d'acteurs institutionnels (DRAC, région, pays .. municipalité) ces "nouveaux patrimoines", symbolisés par les voiles de Loire.

Effet recherché, leur fréquentation et les billetteries corrélatives permettaient de trouver les ressources suffisantes d'une activité associative orientée principalement vers la recherche, la promotion et la sauvegarde du patrimoine.

 

Mais 3000 à 8000 visiteurs par an et quelques milliers d'autres réunis lors d'animations festives, rassemblements de voiles de Loire et fête du chanvre, ne participent que d'une démarche expérimentale, maïeutique informative de portée démonstrative quant à l'intérêt du patrimoine ainsi présenté et révélé, même si des objectifs éducatifs (public scolaire) ont été atteints.

Pourtant, la montée en notoriété de la Loire et l'élargissement de son patrimoine culturel, des châteaux aux thèmes mariniers ethnoarchéologiques ainsi promus rejoignant pour s'y fondre un paysage culturel global, se sont réalisés en partie sur l'audience de ces médiations. Bien sûr, c'est aussi là une illustration participative au phénomène de patrimonialisation de ces trente dernières années incarné en plusieurs sites sociétaux ligériens, dont lieu phare des années 1990, Montjean. Ajoutons aussi que cette montée du patrimoine fluvial ligérien s'est faite en parallèle de la défense de l'environnement Loire, l'image du "dernier fleuve sauvage" (abus de langage) ayant toutefois quelque temps occulté celle du fleuve de civilisation, anthropisé, aménagé par les levées et ouvrages anciens du lit mineur, longtemps navigué par sa marine.

 

La mise en éveil et responsabilité des acteurs institutionnels du patrimoine s'est ainsi progressivement diffusée, mais avec des limites. Si un point d'aboutissement en reste l'inscription de la Loire en tant que paysage culturel au patrimoine mondial de l'humanité, la médiation muséographique marque le pas. Les fêtes urbaines ligériennes de Saumur (années 1990) à Orléans (années 2000), relais et copie largement budgétisée de la manifestation de village (premier rassemblement de voiles de Loire en 1990 à Montjean), ne constituent pas, au-delà de l'image forte de la communication, une ressource pérenne prenant en responsabilité le patrimoine sociétal ligérien dont elles exploitent les aspects les plus spectaculaires, parfois naïvement simplifiés (ainsi de l'image du marinier). Ce type de médiation, produit sans assez de réflexion scientifique ni support patrimonial mis à jour, comporte un côté instrumentalisation, réducteur de la thématique patrimoniale fluviale. Progrès heureux, la dernière réalisation 2005 d'Orléans, a introduit ces dimensions scientifiques et patrimoniales.

Ces limites d'un site associatif sans moyens budgétaires conséquents, celles conceptuelles de fêtes ligériennes urbaines, posent la question de médiations abouties, sur le triple fondement enfin réuni de la connaissance scientifique, de l'investissement institutionnel, de l'apport associatif vécu.

Cela introduit la question d'une réflexion scientifique approfondie sur la nature du patrimoine ligérien, passant par un état des lieux de la recherche, des ressources disponibles et potentielles, à analyser en terme de localisation et de réseau, puis de projet de bassin fluvial, toutes préoccupations relevant de l'horizon de travail d'un Conseil scientifique.

Celui qui préside aux orientations de la Mission Val de Loire Patrimoine Mondial et de l'Institut international des fleuves devrait s'élargir à des compétences thématiques et de terrain permettant de développer, enfin, cette nouvelle mise en perspective du patrimoine sociétal ligérien, qu'un colloque pourrait lancer.

 

Au-delà et au vu des enjeux patrimoniaux, c'est la sauvegarde, la pérennisation et la valorisation-médiation du patrimoine sociétal ligérien qu'il s'agira d'assumer, par l'aménagement culturel de bassin et sa systémique budgétaire d'investissement (budgétisation croisée, de l'Etat aux communes en passant par les régions, pays .. , du Plan Loire aux contrats de plan).

 

C'est que la fréquentation et la médiation pour croître en qualité culturelle et changer d'échelle (passer de 10 000 - 20 000 à 50 000 - 100 000 visiteurs sur les sites de fréquentation pérennes), doivent faire l'objet d'un investissement structurel et d'équipements de travail et d'accueil, muséographiques, scénographiques, doublés d'événements et d'animations reposant sur d'authentiques reconstitutions. Le tout passe par une large institutionnalisation des ressources patrimoniales, fait qui ne s'est pas jusqu'alors produit en Basse Loire[1], ainsi à Montjean malgré le travail réalisé et de bonnes espérances acquises en 1997.

 

L'expérience de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine

 

Un territoire d'intersection patrimoniale

 

Les vingt années de travail de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine permettent d'illustrer et sous-tendre cette problématique patrimoniale incluant à ses enjeux une fréquentation à seuils, celle assumée exposée ci-dessous, celle ambitionnée d'un développement institutionnel.

 

Le territoire et paysage patrimonial de l'écomusée, intersection originale de la Loire avale du bassin, mature (résultante hydrologique de presque tous les sous bassins après réception de la Vienne et de la Maine) et du Sillon houiller de la Basse-Loire[2], est riche en thématiques patrimoniales d'échelles locales, régionales et de bassin. Il en fournit un contenu diversifié et de référence, sachant que d'autres combinaisons ligériennes caractérisent différemment les autres sections de Loire ou d'affluents, d'amont et d'aval.

 

Rappelons que la thématique montjeannaise unit intimement patrimoine et mémoire marinière locale à l'ancienne activité chaufournière et minière locale à régionale, via leurs héritages. Elle incorpore de plus des thématiques fluviales dont la portée et l'intérêt sont d'échelle de bassin, concernant des éléments de patrimoine nautique (épaves diverses ) et d'aménagement fluvial ancien, découverts et étudiés réalisées par l'association dans le ressort de son territoire patrimonial et de travail (cf. l'iconographie de présentation ci-jointe).

Une médiation articulant unité systémique et pluralité patrimoniale

 

Une médiation plurielle, celle des différents registres du patrimoine sociétal ligérien, en est résultée, tant pour des raisons territoriales et patrimoniales de fond que pratiques, en adéquation avec le concept d'écomusée fondé sur la notion de territoire et bassin patrimonial et sur les antennes territoriales et thématiques en exprimant les caractéristiques principales.

 

C'est d'abord d'un anthroposystème fluvial évolutif de bassin, version Basse Loire, bâti sur l'exploitation de la voie d'eau et de son val, dont il faut rendre compte.

L'unité systémique de ce patrimoine fluvial souvent considéré et présenté disjoint dans ses composantes, sans lien vraiment médiatisé, est une donnée fondamentale de l'ancienne réalité ligérienne. Pas de marine sans fret, avec des ports interfaces de trafics d'échelle nationale, régionale et locale selon l'ampleur du bassin de navigation et de l'avant-pays. Ainsi le géosystème marinier a-t-il pendant plus de deux millénaires uni le fleuve à des ressources riveraines, agricoles, industrielles, en même temps qu'il permettait le transit lointain de l'étain, du sel, du sucre, de l'ardoise... L'emboîtement des techniques et savoir faire fluviaux va du paysan pêcheur local, souvent îlien, à celui de l'armateur fluvial et du "marchant fréquentant" de la grande ville.

Tout en exposant les thèmes patrimoniaux, la médiation de l'écomusée a mis l'accent sur leurs liens et interférences lisibles dans le territoire fluvial et riverain (architecture portuaire, industrielle..) et matérialisés par leurs artefacts présents dans les collections. Il a fallu conjuguer l'échelle globale de bassin et de ses thèmes à celle de la section de la Basse Loire montjeannaise, de la pêcherie médiévale et conquête agricole du val à la grande marine de Loire (celle du transit au long cours), de l'industrie chaufournière à sa marine régionale et à son avant pays armoricain, de la culture du chanvre à ses utilisations marines. Le tableau cohérent d'une fonctionnalité ancienne de pays fluvial en est résulté, tout en reposant sur la présentation analytique de ses composantes.

 

Cette problématique de fond s'est ajustée et combinée aux contraintes d'une médiation sans moyens techniques lourds, muséographiques et scénographiques, d'abord faute de réalisations par défaut de capacités d'investissement institutionnel dans ces domaines. Ainsi "La Forge" (bâti et activité de la deuxième moitié du XIXe siècle) bâtiment d'accueil propriété communale, n'a pas été réhabilitée, tout en permettant en son état d'abandon par l'industrie de la chaussure (Eram dernier utilisateur du bâtiment), un accueil généreux en surface et volume, mais précaire en confort (pas de chauffage) et sécurité (infiltrations d'eau, chute de faux plafonds, vétusté de l'installation électrique). Les expositions ont longtemps présenté l'aspect d'une "réserve organisée", bon instrument de travail et d'étude, jusqu'à la mise en forme d'ensemble réalisée à titre démonstratif en 1998 qui a aussi mis en évidence le potentiel muséographique de "La Forge".

Exploitant le principe de visite et d'interprétation in situ du patrimoine lié au concept d'écomusée et joint à cette absence de réactivité institutionnelle en termes d'aides et de soutien à projet, le retour rapide d'une médiation sur recherche a conduit à l'appuyer sur le patrimoine en son théâtre territorial, très éloquent lorsqu'il est présenté par des acteurs du patrimoine, voire par d'authentiques praticiens dans le cas de démonstrations (chanvre). La force et l'intensité du contact visiteur / patrimoine, une complicité établie avec les guides et démonstrateurs, une médiation personnalisée, effaçaient auprès du public bien des aspects ingrats de la visite à La Forge, usine en état brut d'abandon industriel, ou l'absence de moyens scénographiques en matière d'archéologie fluviale.

Avec ses limites, la Forge a fourni l'inestimable service d'être sur plus de 2000 m2 un lieu de travail et d'étude, de déploiement et stockage des collections, d'accueil du public pour des expositions sommaires. En 1998, l'organisation d'une exposition de préfiguration, parcours interprétatif systémique des collections, liant patrimoine fluvial (archéologique des épaves et ethnologique de la marine) et patrimoines rural et industriel, a rendu beaucoup plus lisible et agréable la visite, un fond de sable escamotant au sol un patchwork de surfaces hétérogènes et sombres, des lambris masquant les murs portant l'iconographie dont des clichés grand format (1 m x 1,5 m) aérant la présentation des thèmes.

Dès lors, la Forge jouait efficacement le rôle de "lieu central" de l'écomusée et permettait – à l'échelle d'une préfiguration associative – d'achever d'organiser la médiation territoriale, ainsi complétée par une exposition référence de synthèse et de travail (pour un public scolaire) de qualité. Faute de son rachat par la commune auprès du cabinet partenaire de l'écomusée, cette exposition n'a pas été maintenue. Par la suite le dispositif de médiation couplant approche des sites et médiation d'une exposition de référence, utilisable en introduction ou en bilan des visites sera aussi abandonné par l'Office de tourisme devenu gestionnaire.

Une visite par ateliers, du système patrimonial montjeannais

 

Pourtant, c'est la pluralité patrimoniale fluviale, thématique et de sites, qui a fourni de 1986 à 2000 l'essentiel de la médiation, par ses aspects spectaculaires, sa richesse informative, son vécu auprès du public. Elle permettait par ailleurs, en le fractionnant en quatre à cinq ateliers, d'accueillir un effectif de visiteurs relativement important, sous condition de disposer du personnel nécessaire (salariés et bénévoles) d'encadrement. C'est la médiation achevée de 1998 que nous présentons.

 

Le théâtre fluvial fournit le premier regard, introductif et interprétatif sur l'ensemble patrimonial. Un parcours pédestre portuaire et de village, partant de la présentation du fleuve, positionne dans un paysage culturel de front de Loire caractéristique la systémique patrimoniale locale et ses liens visuels et de voisinage : port des XVIIIe et XIXe siècles, en amont du pont le patrimoine industriel des fours à chaux et puits de la Tranchée (inscrits M.H. Monuments Historiques), les fermes îliennes du chanvre,. Mieux, pour ses 1000 à 1500 passagers annuels, le chaland à voile "la Montjeannaise" (restitution fidèle d'un chaland des années 1830), permet en navigation, de procéder à cette médiation introductive, avec de plus l'accent mis sur l'ancienne marine et la démonstration de l'art nautique du marinier - avec participation aux manœuvres et évocation de l'archéologie fluviale.

 

Une visite pédestre guidée aux fours à chaux de Châteaupanne antenne amont de l'écomusée[3], comportant passage dans un four via une plate-forme d'observation et démonstration de calcination de la pierre à chaux, permettait à 1500 personnes par an de connaître, dans son paysage de carrières et de rive de Loire, le principal complexe chaufournier (XVIIIe et XIXe siècles) de la Basse Loire.

 

Les travaux du chanvre, ceux réalisés l'hiver à la ferme, étaient démontrés à La Forge, faute de disposer d'une authentique ferme antenne chanvrière (pourtant nombreuses avec fours et brairies à chanvre dans la périphérie d'îles et "vallées"). D'anciens cultivateurs utilisant le matériel rassemblé, "brayaient" (broyaient) la tige puis lissaient la fibre, pratiquant cette métamorphose magique de la plante textile, complétée par le film des travaux d'été (récolte par arrachage, rouissage en Loire). En outre, chaque année depuis 1987, année des premières reconstitution filmées de la culture et des travaux du chanvre par l'écomusée, la Fête du chanvre devenue depuis "Festival de fibres en musique" (3e dimanche d'août), réalise en plein air (campagne de la vallée et bords de Loire), la démonstration complète du cycle de travail.

 

Ces trois séquences et regards vers le patrimoine de la Basse Loire à Montjean étaient complétés ou introduits par un quatrième poste de médiation, celui de "La Forge", enchaînant cette fois par les collections et l'iconographie, la systémique patrimoniale montjeannaise. Rencontré au port (reconstitution partielle de la cale en tablier du Saumon), Auguste Leduc, emblématique marinier poète[4], présentait par la voix (texte dérivé de son autobiographie) son pays et son vécu, liant marine, île chanvrière (berceau familial), fours à chaux (où il accoste et s'approvisionne) et navigation, introduisant à une descente de Loire et à la route de la chaux, celle des voie d'eau intérieures bretonnes qu'il fréquentait. Puis, du chantier de bateau artisanal permettant l'assimilation élémentaire du bateau de Loire, on accédait à l'archéologie fluviale fondée sur des collections fragiles de bois d'épaves anciennes (fragments de pirogues et de bateaux à enchème monoxyle), ou provenant de bateaux assemblés illustrant la marine locale chaufournière comme la grande marine de Loire (cf. clichés). Connexe à la présentation des épaves anciennes, s'ajoutait celle de l'aménagement médiéval des pêcheries et moulins. Une collection à fondement plus ethnologique prolongeait courant XXe siècle, avec les chalands de messagerie, les chalands pétroliers et sabliers, cette approche d'un patrimoine technique nautique ligérien exposé au mieux des connaissances acquises par l'écomusée. C'était là une prestation patrimoniale fondamentale, unique dans le bassin de la Loire.

Le patrimoine industriel y était présenté sur carte, plans, par des clichés anciens, objets, en une exposition de mise au point ou de récapitulation des visites de site (impossibilité de laisser sur place du matériel interprétatif).

Un commentaire déambulatoire, dédoublé par un montage diapositives (très utile dans l gestion des groupes), fournissait l'essentiel de la compréhension du complexe patrimonial et de ses sujets.

 

C'est un groupe de 60 à 70 personnes qui subdivisé, pouvait ainsi bénéficier, par passages successifs dans ces ateliers d'une médiation tournante lors d'une visite à la journée. Le choix des visites à la carte était proposé, fondé sur l'achat de trois prestations (gabare La Montjeannaise, fours à chaux de Châteaupanne, exposition Forge), séparées, ou praticables dans un menu complet.

 

Cela a permis, sur le seul support associatif, une fréquentation – médiation ascendante, passée de 2000 visiteurs par an en 1986 à 8000 en 1998), soit un passage cumulé jusqu'en 2003 (fermeture des salles) d'environ 70 000 personnes billetées, dont un tiers d'élèves des écoles.

S'ajoutent des milliers de spectateurs des manifestations extérieures publiques, journées du patrimoine, visites de chantiers, mise à l'eau de la gabare en 1989, fêtes de Loire depuis 1990, du chanvre … S'ajoute encore la fréquentation de sentiers d'interprétation, préparés et diffusés par l'écomusée et le Carrefour culturel des Mauges et celle du "Chemin des mariniers de Loire", édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre en 1997 (avec le concours informatif de l'écomusée).

La fréquentation, par sa billetterie, a fourni environ 80 % d'un budget associatif annuel atteignant 600 000 F fin années 1980, permettant avec l'emploi de trois salariés, un travail patrimonial fondamental, étude et promotion du patrimoine, sauvegarde engagée (inscriptions M.H., restaurations .. collections), accueil-médiations.

La démarche fut pionnière en région, d'abord en matière de patrimoine industriel largement révélé au Service de l'inventaire par celui de Montjean, puis jusque dans le bassin entier en matière de patrimoine fluvial ethnologique et surtout archéologique, avec révélation de sa diversité nautique, enrichie (épaves) par de nombreuses découvertes, mais aussi en termes d'aménagements anciens médiévaux (cf. iconographie). Elle a généré des collections inédites, des corpus d'études interprétatives, la protection des sites (trois ensembles architecturaux de patrimoine industriel inscrits M.H., un bateau le "Cap Vert" de 1928 classé M.H.).

Le solde fut abondé de manière importante par le mécénat d'entreprise (programme gabare) et par le financement d'études par le Ministère de la culture (archéologie fluviale, inventaire des bateaux du bassin). Restait un déficit annuel d'environ 10 % du budget, qui, faute de solution institutionnelle globale attendue en 1997-1998 (partenariat région à commune sur un projet d'intérêt général retenant l'association comme vecteur responsable), trouva, semble-t-il, sa solution en 1999 dans le rachat de la collection associative par la commune et par le passage des salariés sous la gestion de l'Office de tourisme (émanation municipale). L'outil patrimonial et le projet conséquent passaient sous la responsabilité et l'initiative municipale.

Les perspectives de fréquentation / médiation du projet "Montjean port de Loire"

 

On pouvait espérer que la contrepartie à l'effacement associatif était une municipalisation dynamique de l'Ecomusée, d'autant qu'en 1997 avait été adopté le projet "Montjean port de Loire" commun à la municipalité (maître d'ouvrage) et à l'association écomusée, sur étude financée par la DRAC, avec le concours du cabinet "Guy Brun muséographe", de Philippe Cayla conseil scientifique représentant l’Ecomusée et de représentants de la commune de Montjean et du Carrefour des Mauges.

Au-delà d'une fréquentation qui n'aurait pu atteindre qu'une douzaine de milliers de personnes par an avec les moyens précités, est formulé un projet de développement[5] misant sur un élargissement du public (de 20 000 à 50 000 personnes). Le principe d'un contact vécu du public avec le patrimoine est maintenu. Un bateau navigant, le chaland du marinier Auguste Leduc (emblématique de Montjean), ou sa copie, permettait à 75 personnes de remonter du port à Châteaupanne (3 km), où les attendaient une antenne chanvrière (ferme de la "Haute-Gesse" alors achetée par la commune) et les fours à chaux, après l'évocation en navigation du patrimoine local et ligérien. La Forge aménagée en petite partie (exposition d'environ 700 m2), jouait son rôle de pivot muséographique indispensable (y compris de réserve, en sus).

Régression patrimoniale et chute de fréquentation

 

Validé en 1997 par le conseil municipal et par le groupe de pilotage (DRAC, région Pays de la Loire, département de Maine et Loire, Syndicat mixte des Mauges rurales, communauté de communes de Saint-Florent le Vieil, commune de Montjean). Hélas le projet est noyé l'année suivante dans un projet de développement touristique global de Montjean (avec SEM à la clé), substitué à l'objectif de recherche de financement par partenariat budgétaire (celui des participants au groupe de pilotage), pourtant fixé par le cahier des charges.

Oublié par la suite en tant que structure d'un projet patrimonial global, l'écomusée, outil culturel désormais éclaté, n'avance plus, maintenu au mieux dans son fonctionnement et ses prestations jusqu'en 2002, dernière année d'ouverture des salles de la Forge. Car celles-ci sont alors fermées par la municipalité propriétaire suite à l'obsolescence dangereuse accrue du bâtiment (toujours non réhabilité). L'association de préfiguration, cédant au découragement se limite à une fonction de prestataire d'animation fluviale, délaissant le concept et l'appellation d'écomusée et la responsabilité du patrimoine industriel, sans que la commune ne propose d'autres voie que celle d'une gestion de cette animation dans le cadre des offres de l'O.T. La fréquentation n'a cessé de régresser, jusqu'à environ 2000 visiteurs et moins en terme de billetterie, chute que des animations événementielles à succès (symposium de sculpture, fête de la Loire, festival du chanvre et folklore mondial) ne compensent pas au niveau de l'objet patrimonial.

Redéployer les collections et thèmes dans un réseau de sites du patrimoine fluvial ligérien, supports d'une synergie médiation / fréquentation

 

Avec la disparition de la structure écomusée et du projet patrimonial global par ailleurs très lié au concept écomuséographique, se posent les questions de l'ajustement de la formule de la médiation patrimoniale montjeannaise et du transfert des ressources patrimoniales archéologiques nautiques réunies.

 

Car, dénouement municipal signifiant, au projet de réemploi de la Forge comme lieu central de l'écomusée et d'équipement structurant pour la commune[6], est substitué un projet immobilier passant par la vente par la municipalité de l'îlot Forge à un promoteur, pour destruction du bâti ancien et construction de logements et d'une trame commerciale. L'alternative était le réemploi d'intérêt général de ce bâtiment de caractère (1850-1875), inscrit dans le paysage montjeannais, aux ouvertures néo-gothiques et à l'histoire en harmonie avec la passé minier et chaufournier de Montjean et son profil architectural. Quant à la solution de l'établissement d'un bâtiment musée dans la zone rouge rurale inondable, à l'ouest de zone bleue où se situe la Forge, elle n'existe pas, interdite par l'Atlas des zones inondables du Plan Loire[7].

 

Dans le contexte patrimonial maintenu par la municipalité, avec Office de Tourisme gestionnaire d'animations et commission municipale patrimoine, c'est au mieux un site d'interprétation du patrimoine qui pourra, dans ces perspectives, être maintenu à Montjean. Il s'exprimera, en sus de la gabare, dans un parcours interprétatif de plein air dit du village (avec des panneaux auxquel nous concourrons au plan documentaire) et espérons le, dans un lieu d'exposition au mieux pris sur l'îlot de la Forge (zone bleue constructible), où il sera permis aux collections municipales d'être exposées et visitées.

 

Quant aux importantes collections d'archéologie fluviale relevant de l'Etat, car issues du domaine public fluvial (le lit de la Loire), c'est ailleurs qu'il conviendra de les exposer, sachant que leur intérêt scientifique et patrimonial est d'échelle de bassin et qu'en Basse-Loire, dans un contexte de réseau, d'autres lieux d'exposition existent, avec des bâtis d'accueil potentiels importants, existant à Saumur, aux Ponts-de-Cé, à Ingrandes, à Ancenis..

 

C'est le problème de la constitution et de la fréquentation en réseau du patrimoine ligérien qui est ainsi posé, à l'échelle du bassin[8] et plus particulièrement de la Basse-Loire régionale. Support médiatique fort, devenant clé de voûte d'une politique de communication des villes de la Loire, la thématique marinière (sens large), connaît en regard une audience et fréquentation muséale par trop restreinte[9]. Elle doit s'enrichir et être mise à jour des connaissances scientifiques archéoethnologiques réalisées ces quinze dernières années. Au Conseil scientifique élargi de la mission Loire Unesco d'y œuvrer et de préparer les investissements patrimoniaux qui s'imposent.

A l'échelle Basse Loire, nous renvoyons à notre présentation "Valorisation patrimoniale de la Basse Loire Angevine et Armoricaine, matériaux pour un Schéma directeur du patrimoine culturel de la Basse Loire Angevine et Armoricaine en Région Pays de la Loire, en référence à une valorisation d'échelle de bassin"[10], communication transmise à l'Université Européenne d'été Val de Loire patrimoine mondial 2005 à Nantes.

 

Travaux et références bibliographiques

Bibliographie ….

 

Elle exprime le travail produit à partir de la démarche Ecomusée de Montjean Loire Angevine, en exprimant les sources et fournissant l'interprétation de son patrimoine fluvial, industriel et rural avec souvent leurs contextes.

Nos publications et celles de François Beaudouin en sont le fondement interprétatif,, avec les inventaires des collections et celui des chaufourneries.

Les dossiers et fiches de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine, que nous avons rédigées ces dernières années en sont le noyau informatif spécifique.

 

CAYLA Philippe ;"De la pirogue au Glorex" ; dans "Vive la Marine de Loire", n° spécial de la revue L’Anjou; octobre 1992 ; p 68-75.

CAYLA Philippe, MIEJAC Emmanuelle; Archéoloire: ouvrages en Loire de Chalonnes à St-Florent le Vieil et sondages palynologiques, rapport d'ensemble au SRA des campagnes 1994 1995 1996; Montjean sur Loire ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine ; 2000 ; 57 p. et 50 planches

CAYLA Philippe, "Le chanvre ressource du Val de Loire, héritage et rôles d'une fibre paysanne et industrielle"; Nantes ; Economie et paysage rencontres du Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents ; 2004 ; p 44-63.

CAYLA Philippe; "Epis de pêcheries et ouvrages médiévaux en Loire Angevine"; Angers ; communication au colloque sur La construction en Anjou au Moyen Age, "Maison des sciences humaines", Angers Mars 1996, actes La construction en Anjou au Moyen Age; Presses Universitaires d'Angers; 1998; p. 245-265.

CAYLA Philippe; "La Loire couverte de voiles"; CILAC actes du 6ème colloque sur le Patrimoine Industriel, La Baule 1984 – L’Archéologie Industrielle en France, n°12 ; 1985; p. 117-119.

CAYLA Philippe ; "Le bateau sous les toits, archéologie fluviale, itinéraire de la reconstitution d'un chaland de Loire", Nantes, dans Patrimoine maritime et fluvial en Pays de la Loire, n° spécial non titré publié à l’occasion de Estuaire 92 ; REV. 303. Arts, Recherches et Créations, n° XXXII ; 1991  ; p 52-61.Revue "303" ; 1992 ; p. 120-129.

CAYLA Philippe; "Les Ports de Loire en Anjou au 19ème siècle"; CILAC actes du 6ème colloque sur le Patrimoine Industriel, La Baule 1984 – L’Archéologie Industrielle en France, n°12 ; 1985; p. 126-154

CAYLA Philippe; "Mariniers de Loire"; le Puy en Velay; dans Anjou éd. Bonneton ; 1985 ; p.118-131.

CAYLA Philippe; "Patrimoine fluvial ligérien en Loire Angevine" ; Paris ; communication au Colloque "Estuaire 92", Nantes 1992, actes du colloque "Le patrimoine maritime et fluvial" CNMHS Direction du Patrimoine, Ministère de la Culture ; 1993 ; p.68-86.

CAYLA Philippe; "Valorisation muséographique et touristique du patrimoine ligérien en Pays de Loire"; Orléans ; dans actes du colloque "Naviguer en Loire" Saumur 1986, Etudes Ligériennes ; 1986-2; p.23-28.

CAYLA Philippe ; « La Loire sous voile », du premier fleuve navigué de France à la renaissance culturelle des voiles de Loire, marines de Loire et patrimoine fluvial ligérien, les enjeux scientifiques et de la valorisation culturelle et touristique; Pantin; colloque "la Loire; hier; aujourd'hui; demain", MNLE, Orléans 1997, publication dans PELOSATO Alain, Ecologie et civilisation ; Editions Naturellement Collection Témoins; 1998; p 111-169.

CAYLA Philippe; « Mariniers d’Anjou et de Bretagne, de Loire et de canal, la route de la chaux »; Rennes ; dans L’aventure intérieure des canaux en Bretagne éd. Apogée; Rennes; 1995 ; p.85-93.

CAYLA Philippe; De l’Anjou au pays nantais à pied; chemin des mariniers de Loire, divers articles marine et ports de Loire, Loire, chanvre ; Paris; coll. Promenades Randonnée, topo-guides de la FFRP (Fédération Française de Randonnée Pédestre); 1997 ; 160 p.

CAYLA Philippe; La croisière des mariniers; ou le chemin d’eau de Chalonnes à Champtoceaux ; Angers ; Amarres Anjou, les chemins du patrimoine; sites; musées; Association pour un Ecomusée d'Anjou; 1988 ; p10-20.

CAYLA Philippe; La Révolution Industrielle en Anjou, marine de Loire et industries en Anjou 1770-1920; Angers ; Livret de l'Exposition aux Archives Départementales de Maine et Loire ; 1983 ; 150 p.ill.

CAYLA Philippe; Montjean au temps des Mariniers, de la chaux, du charbon, de la Forge; Montjean sur Loire ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine, Livret guide; 1983 ; 83 p. ill.

CAYLA Philippe; Patrimoine fluvial ligérien en Loire Angevine ; Conflans-Ste-Honorine; dans Le patrimoine fluvial au Colloque "Estuaire 92" ; Cahier du Musée de la Batellerie – et Bulletin des amis du musée  n°31; 1993 ; p. 32-47, ill.

CAYLA Philippe;  « Jeanne et Camille Fraysse; ou la mémoire retrouvée de la marine de Loire » ; Nantes ; Revue des pays de la Loire 303 n°49; 1996 ; p.36-43, ill.

CAYLA Philippe;  « La marine de l'ardoise » ; Nantes ; Revue des pays de la Loire 303 numéro spécial Loire n°75; 2003 ; p.66-73, ill.

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CAYLA Philippe ; "Valorisation patrimoniale de la Loire Angevine et Armoricaine" ; Histoire et patrimoine au pays d'Ancenis, revue de l'ARRA, "Numéro spécial Loire" ; 2001 ; p 149-152.

CAYLA Philippe ; "Identité ligérienne : la personnalité patrimoniale et l'aménagement culturel de la Loire entre Angers et Nantes" ; Paris ; L'Harmattan coll. Géographie et cultures Les fleuves de la France Atlantique ; 2003 ; p 169-190.

CAYLA Philippe ; L'archéologie fluviale en Loire, apports .. une démarche à généraliser ;; Tours ; dans VAL de LOIRE patrimoine mondial "Vivre et faire vivre les paysages du val de Loire" Les cahiers du Val de Loire patrimoine mondial n°2 ; 2002 ; p 31.

CAYLA Philippe; "Les Ports de la Loire marinière"; Combleux; La Loire et ses terroirs n° 55; 2005; p 24-39.

 

 

BEAUDOUIN François ; Relevés des chantiers, statistiques de construction, Service navigation de Nantes ; Conflans Sainte Honorine, Centre de documentation du musée de la batellerie.

BEAUDOUIN François ; Relevés des mariniers, Service navigation de Nantes; Conflans Sainte Honorine, Centre de documentation du musée de la batellerie

BEAUDOUIN François ; "Batelleries et bateaux du bassin de la Loire. La marine de Loire et son chaland ; Conflans-Ste-Honorine ; Cahiers du musée de la batellerie de Conflans Sainte Honorine, 1984, n°12.

BEAUDOUIN François; "Blins et chalands, bateaux de la Loire estuarienne" ; Nantes ; Aestuaria, les dossiers d’Ethnopôle, 2004 5  ; 2004 ; p 217-252.

BEAUDOUIN François; "Chaland de Basse-Loire; Gabarot de Mayenne; Bateau nantais"; Conflans-Ste-Honorine ; Cahier du Musée de la Batellerie – et Bulletin des amis du musée ; 1985 ; 36 p.

BEAUDOUIN François;  « L'archéologie nautique ligérienne » ; Nantes ; Revue des pays de la Loire 303 n°75; 2003 ; p.56-65, ill.

BEAUDOUIN François; « Bachots; barques et fûtereaux de Loire »; Grandvaux ; Etudes ligériennes-La Loire en revue n°3; 1998; p 22-34.

BEAUDOUIN François; "Blins et chalands, bateaux de la Loire estuarienne" ; Nantes ; Aestuaria, les dossiers d’Ethnopôle, 2004 5  ; 2004 ; p 217-252.

BEAUDOUIN François; Bateaux des fleuves de France; Douarnenez; Editions de l’Estran; 1985; 238 p.

BEAUDOUIN François ; "Les bateaux du Grand Ayreau, étude de trois courbes épaves conservées à l'Ecomusée de Montjean sur Loire - 49" ; Angers ; Voiles de Loire, supplément archéologique n° 3 ; juin 2002 ; 27 p.

BEAUDOUIN François ; "Le bateau dans la maison" ; Angers ; Voiles de Loire, supplément au bulletin N° 10 ; 2001 ; 4 p.

BEAUDOUIN François ; "Le bateau fûtereau des Brevets" ; Angers ; Voiles de Loire, supplément au bulletin N° 11 ; septembre 2001 ; 6 p.

BEAUDOUIN François ; "La nautique ligérienne" ; Ancenis ; Histoire et patrimoine au pays d'Ancenis, revue de l'ARRA, "Numéro spécial Loire" ; 2001 ; p 78-81.

BEAUDOUIN François ; "Les anciens bateaux de Loire – Etude archéologique des épaves monoxyles de la région des Pays de la Loire ; Conflans-Ste-Honorine ; Les Cahiers du Musée de la Batellerie – Bulletin des amis du musée n° 52, 2004 ; 79 p.

BEAUDOUIN François ; "Les scutes du Grand Ayreau de Montjean sur Loire (Maine et Loire) ; Orléans ; Etudes ligérienne ; Actes du colloque Approche archéologique de l’environnement et de l’aménagement du territoire ligérien 2002 ; p 275-282 ; 2004.

Inventaires

 

CAYLA Philippe, COUET Hervé ; Pré-inventaire des collections et objets d'intérêt muséographique gérés par l'Association de préfiguration de l' Ecomusée de Montjean Loire Angevine ; Montjean sur Loire ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine ; 4 p et fichier sous Excel ; 1995-1999.

BILLARD Céline ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine, inventaire des objets de marine et de pêche artisanale ; Tours ; Université de Tours-MST Imacof, mémoire de maîtrise ; 1997 ; 89 p.

QUEBRIAC Chrystelle ; Inventaire des collections muséographiques de l'Ecomusée de Montjean sur Loire ; Montjean sur Loire ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine / commune de Montjean sur Loire ; 2000 ; 80 p.

CUSSONNEAU Christian, KEROUANTON Jean-Louis ; Inventaire des fours à chaux et chaufourneries de Montjean sur Loire ; Angers-Nantes ; Inventaire régional et départemental ; 1986 ; environ 140 p.

CAYLA Philippe ; Inventaire analytique des plans et coupes concernant les charbonnages de Montjean sur Loire ; Montjean sur Loire ; Ecomusée de Montjean Loire Angevine chez l'auteur ; 2000 ; 14 p.

CAYLA Philippe ; La Forge, les collections rassemblées par l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine 1, pièces d'archéologie fluviale et leurs contextes - dossier de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2006 chez l'auteur ; 32 p.

CAYLA Philippe ; La Forge, les collections rassemblées par l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine 2, pièces d'ethnologie fluviale, XIX-XXe siècles et leurs contextes - dossier de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2006 chez l'auteur ; 28 p.

CAYLA Philippe ; La Forge, les collections rassemblées par l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine 2, pièces d'ethnologie indutrielle et rurale, XIX-XXe siècles et leurs contextes - dossier de travail début ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2006 chez l'auteur .

 

Dossiers, fiches, études de l' Ecomusée de Montjean Loire Angevine :

 

Dossiers et fiches

 

 

CAYLA Philippe ; Parcours du village doc de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2006 ; 20 p.

 

 

CAYLA Philippe ; Archéo Loire, les ouvrages fixes des eaux montjeannaises doc de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2004 ; 7 p.

CAYLA Philippe ; Les ports, monuments de la marine de Loire chapitre de thèse, doc de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2004 ; 70 p.

CAYLA Philippe ; Le port de Montjean, une mémoire portuaire retrouvée doc de travail en cours ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2004 ; 4 p.

CAYLA Philippe ; La Montjeannaise; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 7 p. / 10 p avec texte.

CAYLA Philippe ; Typolologie des bateaux à flot du bassin de navigation de la Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 1998-2004 ; 32 p.

CAYLA Philippe ; "Auguste-Paul" bateau du marinier poète Auguste Leduc, devenu "Saint-Maurille" dans la famille Onillon de Saint-Florent le Vieil, propriété de la société "La Florentaise"; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 2 p.

CAYLA Philippe ; Le chaland nantais en fer, cas du "Saint-Maurille Auguste-Paul"; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2004 ; 12 p.

CAYLA Philippe ; Le Cap-Vert chaland automoteur de 1928, classé MH ; Montjean sur Loire ; Les fiches de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 12 p.

CAYLA Philippe ; Le Cap-Vert chaland automoteur de 1928, classé MH ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 39 p.

 

CAYLA Philippe ; Montjean la Blanche : le site des fours à chaux de Châteaupanne et des carrières et fourneaux voisins, chaufournerie du Petit lapin; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 6 p.

CAYLA Philippe ; Patrimoine industriel minier, Montjean la Noire : des mines de charbon du baron René Mailly de Viéville aux mines et fours à chaux de la Basse-Loire d'Edmond Heusschen ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; chez l'auteur ; 2003 ; 8 p.

CAYLA Philippe ; La Forge ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2003 chez l'auteur ; 17 p.

 

 

Dossiers études

 

CAYLA Philippe ; Le chevalement du puits de la Tranchée, vigie des charbonnages de Montjean et du Sillon houiller de la Basse-Loire ; Montjean sur Loire ; Les dossiers de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2006 chez l'auteur ; 57 p.

 

CAYLA Philippe ; La Forge, au cœur du village - Disponible en zone inondable, un équipement communal structurant et plurifonctionnel, l'architecture et la mémoire industrielle de Montjean au temps des mariniers, un lieu pilote d'interprétation du patrimoine montjeannais, un musée du bateau et de l'archéologie fluviale, un outil culturel ligérien régional et de bassin à sauvegarder; Montjean sur Loire ; Les dossiers études de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine; 2003 chez l'auteur ; 27 p.

 

 



[1] La réalisation "datée" de Montsoreau, n'incorpore pas la révolution ethnoarchéologique ligérienne et de même en amont, les musées de Châteauneuf et de Cosne. Loire en scène à Oudon est un bon site d'interprétation local.

[2] Bassin houiller namurien, succession de fossés marquant depuis l'amont du Layon jusqu'à Languin un contact de subduction entre plaques continentales, frangé de lentilles de calcaire primaire coralligène dévonien, bonne pierre à chaux. Sur des réserves houillères faibles mais aux minces couches affleurantes, se sont développés au XVIIIe siècle des charbonnages approvisionnant les nombreux fours à chaux auxiliaires de la révolution agricole (chaux, amendement des terres acides) de l'ouest armoricain accessible par la Loire, la Sèvre, l'Erdre, puis le canal de Nantes à Brest.

[3] Chaufournerie de quatre fours et annexes, inscrite MH en 1987 sur demande de l'écomusée, objet de travaux de restauration grâce à des chantiers de jeunes bénévoles initiés par l'écomusée et la fédération "Rempart"

[4] LEDUC Auguste, "Ma vie de marinier", présentation Philippe Cayla, Revue des pays de la Loire 303 n°3; 1984 

[5] 20 Février 1997, délibération de la municipalité de Montjean favorable à l’unanimité au projet de "Montjean port de Loire", projet dit "de développement de l'écomusée", par une institutionnalisation et évolution statutaire.

[6](rôle plurifonctionnel possible, avec mairie, maison des associations, trame commerciale.. pour pas moins de 3413 m2 de surface couverte)

[7] Règlement du P.P.R N.P.I. du val de Montjean, Saint-Georges-Chalonnes, lié au Plan Loire, art. 1-2, la zone rouge ne pouvant recevoir que "les installations ou les équipements sportifs, de loisirs, de tourisme à l'exception de toutes constructions susceptibles d'accueillir des personnes de façon permanente". La zone bleue côté Forge est,elle, (re) constructible.

[8] CAYLA Philippe, "Identité ligérienne : la personnalité patrimoniale et l'aménagement culturel de la Loire entre Angers et Nantes", 2003

[9] Pour une dizaine de sites muséographiques du bassin de la Loire, fréquentation de 2000 à 25 000 visiteurs

[10]Introduction de cette communication : ce document de travail, fondé sur une pratique patrimoniale de terrain passant par des études et réalisations produites dans le cadre de l'Ecomusée de Montjean Loire Angevine et au-delà, s'efforce de répondre à la problématique identification – protection – valorisation du patrimoine fluvial. Il expose le cas de la Basse Loire Angevine et Armoricaine (Région Pays de la Loire), expérience passée et voies d'une mise en oeuvre institutionnelle, en référence à une incontournable valorisation d'échelle de bassin.

Nous abordons l'identification thématique, paysagère et spatiale du patrimoine fluvial ligérien, puis sa territorialisation pour déboucher sur sa protection et valorisation, dans le cadre de bassins patrimoniaux et d'une chaîne de lieux de mémoire, sites, musées, pôles du patrimoine fluvial.